Chirurgie du ronflement en bloc opératoire

La chirurgie du ronflement, doit-on y recourir ?

Pour essayer de combattre les ronflements, vous devez étudier toutes les solutions, en allant des méthodes les plus douces et simples aux plus lourdes. La chirurgie du ronflement figure ainsi sans nul doute sur la plus haute marche du podium. Vous ne devez donc l’envisager qu’en dernier recours, lorsque toutes les autres solutions ont été épuisées. En effet, ces différentes opérations chirurgicales ne sont pas toujours anodines et doivent être étudiées avec le plus grand sérieux. Nous vous présentons ici les différents types de chirurgies possibles, leurs conséquences et leur efficacité.

Pourquoi avoir recours à la chirurgie du ronflement ?

Le ronflement est un son créé par la vibration des tissus de la gorge pendant le sommeil. Il s’agit très souvent des tissus du palais mou ou de la partie arrière de la bouche, mais les vibrations peuvent également provenir de la langue ou du nez.

La première étape consiste donc à faire un diagnostic pour connaître l’origine précise du ronflement. Ce bilan ne peut se faire qu’avec un médecin spécialiste qui vous posera les questions adéquates et vous soumettra à des tests pour affiner son jugement. Il réalisera notamment une étude de votre sommeil, incluant une endoscopie de la bouche, pour visualiser à l’image la cause des vibrations.

 

 

De manière générale, la chirurgie du ronflement s’attèle à modifier la forme ou la taille des tissus mous des voies respiratoires supérieures. Cette action vise à redonner à l’air l’espace suffisant pour circuler sans provoquer de vibrations. Mais cette opération ne sera recommandée par votre médecin que si elle s’avère efficace.

Avant d’envisager la chirurgie, il écartera tous les autres facteurs susceptibles d’interférer, comme la perte de poids, la diminution ou l’arrêt de l’alcool ou du tabac ou encore la prise de certains médicaments.

Mais attention, s’il existe effectivement de nombreuses options chirurgicales pour traiter le ronflement, il ne s’agit pas forcement de solutions qui vous conviennent. Le diagnostic et le dialogue avec le médecin s’avèrent essentiels.

Voic les principaux types de chirurgies :

L’uvulo-palato-pharyngoplastie (UPPP), une opération douloureuse

Elle implique généralement l’ablation de la luette et des arcades pharyngées, l’ablation partielle du palais mou et parfois des amygdales. Cette procédure requiert une anesthésie générale.

 

 

La recherche indique que l’UPPP donne souvent lieu à une douleur postopératoire sévère. De plus, certaines complications peuvent apparaitre à long terme telles qu’une régurgitation nasopharyngée, une sécheresse du palais persistante, des changements de voix à long terme et une perte partielle du goût.

L’UPPP est la seule procédure qui augmente la largeur de l’oropharynx.

L’uvulopalatoplastie assistée par laser (LAUP), une chirurgie du ronflement plus douce

Elle nécessite une anesthésie locale ou générale et se veut comme une alternative plus sûre, plus économique et plus confortable à l’UPPP. Elle consiste à balayer les tissus en surplus du voile du palais et de la luette à l’aide d’un laser. Contrairement à l’UPPP, cette procédure peut être répétée afin d’obtenir l’effet souhaité. Elle permet aussi de ne pas toucher aux amygdales.

Bien que la chirurgie au laser soit associée à moins de complications que l’UPPP, la douleur postopératoire est toujours signalée comme étant sévère.

 

Chirurgie du ronflement par UPPP

Bouche avant opération en haut à gauche et bouche après différents degrés d’interventions sur les autres schémas

 

Le raccourcissement du palais, une méthode de chirurgie du ronflement moins invasive

Il consiste en une ablation d’une partie du palais mou afin de le mettre en tension. Cette procédure se fait sous anesthésie locale. Parce que cette procédure est moins invasive que l’UPPP ou la LAUP, il y a généralement moins de complications, mais la douleur postopératoire reste similaire.

Les implants palatins, une solution qui ne dure pas dans le temps

Il s’agit d’une chirurgie mineure qui consiste à implanter de petites tiges en plastique médical dans le palais mou supérieur de la bouche.

Après l’opération, au fur et à mesure que le palais mou cicatrise, le palais se raidit. Cela aide à garder les tissus plus rigides et moins enclin à vibrer. Mais une dégradation est constatée dans le temps tendant à envisager se moins en moins cette méthode.

L’avancement maxillo-mandibulaire, la chirurgie du ronflement la plus lourde

Cette intervention déplace les mâchoires supérieure (maxillaire) et inférieure (mandibulaire) vers l’avant pour ouvrir les voies respiratoires. Cette ouverture peut réduire le risque d’obstruction et rendre le ronflement moins probable.

Il s’agit d’une opération impressionnante, utilisée uniquement pour les personnes ayant une déformation faciale qui affecte leur respiration.

 

La somnoplastie ou ablation par fréquences radio, une méthode récente

Là aussi, l’opération consiste à réduire les tissus relâchés du palais mou. Le chirurgien fait ainsi passer de petites décharges électriques qui provoquent la rétractation de la peau. Elle nécessite souvent plusieurs séances pour arriver au résultat souhaité. Cette méthode est moins douloureuse et non invasive. Cependant, il s’agit encore d’une procédure relativement nouvelle et certains chirurgiens préfèrent effectuer la procédure sous anesthésie générale.

L’avancement du muscle génioglosse

Il s’agit du plus gros muscle de la langue. L’opération consiste ainsi à prendre ce muscle de la langue qui se fixe à la mâchoire inférieure et à le tirer vers l’avant. Cela rend la langue plus ferme et moins susceptible de se détendre pendant le sommeil.

 

La suspension hyoïdienne, une opération minutieuse

Le chirurgien déplace la base de la langue et du tissu élastique de la gorge vers l’avant et vers l’os hyoïdien. Cela aide à ouvrir le passage respiratoire plus profondément dans la gorge.

La glossectomie

Elle consiste en l’ablation d’une partie de la langue et s’adresse aux personnes ayant une langue hypertrophiée.

L’opération du nez, une chirurgie du ronflement utile pour les personnes souffrant de déformations

Parfois, une déformation physique du nez peut contribuer au ronflement ou à l’apnée du sommeil. Dans ces cas, un médecin peut recommander de redresser les tissus et les os au centre de votre nez. Une réduction des cornets, qui aident à humidifier et à réchauffer l’air que vous respirez, peut également s’avérer utile.

 

 

À retenir avant d’envisager une chirurgie du ronflement :

  • La chirurgie est un traitement lourd, à n’envisager qu’en dernier recours. Essayez ainsi les autres méthodes avant tout. Pour cela, découvrez les remèdes anti-ronflement les plus utilisés.
  • La chirurgie du ronflement ne doit jamais être pratiquée sans une étude préalable du sommeil.
  • Après toute opération, vous ressentirez de la douleur. Celle-ci peut durer plusieurs semaines selon l’opération pratiquée, une conséquence non négligeable s’agissant de la bouche. Dans certains cas, déglutir devient douloureux, vous ne pourrez donc plus vous alimenter normalement durant ce laps de temps.
  • Il n’y a aucune garantie de succès. De nombreuses études montrent que le rapport risque/bénéfice est effectivement faible.
  • Même s’il s’atténue au départ, le ronflement peut réapparaître après quelques mois.
  • Si vous prenez du poids après votre chirurgie, en particulier autour du cou, vous risquez de reprendre vos ronflements.
  • Une fois que vous avez subi une intervention chirurgicale, celle-ci ne peut pas être inversée. Certains effets secondaires indésirables peuvent persister à la suite de la chirurgie, notamment un changement de la voix dans certains cas.
  • La chirurgie est très rarement pratiquée pour le traitement de l’apnée du sommeil. La thérapie CPAP reste par conséquent le traitement principal recommandé pour l’apnée du sommeil sévère. Pour les cas modérés ou légers, l’orthèse d’avancée mandibulaire constitue le moyen le plus efficace.

 

Quelle est la meilleure alternative à la chirurgie du ronflement ?

 

Recourir à la chirurgie s’avère souvent lourd de conséquence et sans garantie de succès, notamment sur la durée. Il semble donc plus judicieux et plus simple de se concentrer sur une solution alternative.

Hormis la déviation de la cloison nasale, la plupart des interventions chirurgicales portent sur l’élargissement des voies aériennes dans la bouche, à l’origine de la plupart des ronflements.

La recommandation unanime des professionnels, pour dégager la respiration la nuit, se porte sur l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM), encore appelée dispositif de repositionnement mandibulaire (DRM). Elle permet en effet d’avancer légèrement la mâchoire inférieure, provoquant automatiquement une remontée et une tension des tissus mous tapissant le fond la gorge.

Facile à transporter dans sa boîte, indolore, discret et peu onéreux, il s’agit à ce jour du dispositif le plus apprécié et recommandé. Vous pouvez notamment tester l’orthèse Mr Antironflement.

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